dimanche 13 juin 2010





Ecrire dans les parages de Rosie Pinhas-Delpuech

Automne noir où tu apposas tes lèvres sur mon front comme un adieu au lys.L'inintelligible assemblé à l'indicible.
La parole se taisait, mon alphabet c'était toi.
Les constellations de mots s'éteignent.
Restent les alvéoles de mercure et le banquet des abeilles.

A.

Avant la chute, avant de perdre les eaux, avant de perdre son chemin, il voyait dans les âmes, il aimait les roseaux, il chantait dans un Choeur, il pansait les bobos, il lisait Proust et Gracq.

Mais c'était avant la chute, avant de perdre les eaux, avant de perdre son chemin, avant de savoir qui il était, aussi.
De connaître l'envers de son miroir. De le regarder en face, de l'apprivoiser, de le combattre, avec ses pauvres ailes de phalène.

A.

Partir...
Prendre
Le chemin des écoliers
Oser sauter
Les frontières
Découvrir
les gommiers
les fromagers
Entendre chanter
Hakuna matata
Voir les djinns
Marcher sous les palmiers
Dessiner les manguiers
Admirer le soleil
à travers les cocotiers
Toucher les cornes du boeuf Aleph
Devenir
fort comme un zméou
Affronter
Le soleil de barbarie
Les yeux s'ouvrent
de celui qui voyage

Anne-Marie